Beauty/ Sarah Moon

Publié le par Veronica Linguini

"Photographe française, née en 1941 d'une famille juive qui doit quitter la France occupée. Elle rejoint l'Angleterre et y étudie le dessin. Elle exerce la profession de mannequin de 1960 à 1966 et se tourne vers la photographie à partir de 1970. Elle est célèbre pour sa campagne de publicité Cacharel."

"Les photographies de Sarah Moon n’ont eu de cesse d’illustrer un certain désir de détachement de la réalité. A ses débuts, son choix de se lancer dans la photographie de mode ne pouvait aller que dans ce sens puisqu’il n’y est question que d’illusion, de séduction, de rêve et jamais de représentation fidèle du réel. En accord avec ce désir de fiction, ses photographies sont, pour la plupart, mises en scène. Il y a, chez Sarah Moon, une vraie volonté de brouiller les pistes, autant par ses choix de mises en scènes irréelles que par le traitement particulier de ses images qui est devenu sa signature.

Une grande partie de ses tirages sont marqués par des dégradations. Ces procédés de dégradation de l’image évoquent le temps, la décomposition, l’avancée inexorable vers la destruction et, dissimulant parfois une partie de la scène représentée (souvent les bords du cadre), ces accidents provoqués lors du développement se font représentations de l’absence du passé dans le présent, de la perte de l’impression vécue, du manque, de la fragilité du souvenir.

 

De plus, l’apparition des tâches, et d’ « accidents » minutieux sur le négatif ou lors du tirage de ses épreuves forme comme des strates représentant elles-mêmes la photographie et ses procédés techniques. Dans une grande partie de ses œuvres, cette mise en abîme en filigrane de la photographie dans la photographie reflète sa vision de son outil et de son art comme un « mensonge », comme une illusion. Cette esthétique des tirages de Sarah Moon éloigne les scènes représentées de la réalité et de l’anecdotique pour les ancrer dans la fiction – hors du réel et hors du temps.

 

Outre les dégradations, des flous interviennent dans une grande partie de ses photographies. Deux types de flous sont récurrents : des flous dus au mouvement du sujet et à un long temps de pose ; et des flous orchestrés par des expositions répétées d’une même image légèrement décalée à chaque fois, dédoublant ainsi les contours sur le papier photographique et annihilant toute prétendue vérité."

 

(wikipédia/ sarah moon)

 

Publié dans pearl jam

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